Vaudeville
Vaudeville
(comédie divertissante, fertile en intrigues et rebondissements) en trois actes.
Introduction :
Je suis bien évidemment tout à fait heureux de voir l’ACATE retrouver des couleurs. 45 adhérents aujourd’hui et bientôt 70 si je lis bien l’article relatant cette action dans la rubrique Capavenir Vosges de notre quotidien VM. C’était une attente, et on ne peut que saluer cette démarche et cette volonté commune des artisans et commerçants à s’unir pour retrouver du souffle. Gageons que cette opération remporte tout le bénéfice souhaité par tous nos commerçants, mais surtout fédère les administrés qui, c’est un constat, se rapprochent de plus en plus des commerces locaux. Bonne chance donc, sans nul doute facilitée par les 15 000 euros déposés par les nouveaux élus dans le bouquet de la mariée. Cela devrait permettre une belle réussite et c’est ce que je leur souhaite.
1er acte : Catastrophe !
Notre 1er magistrat, il faut le lui accorder, est un orateur hors pair, il sait magner le verbe et peser sur les mots qui peuvent dans un même temps geler l’assistance puis, plus sournoisement la rendre muette. Hausser le ton quand il parle du bilan de l’ancienne municipalité, faire preuve d’une parfaite diction quand il entame un trop long plaidoyer financier, à charge bien évidemment pour les anciens élus. Oubliant au passage, que ceux-ci ont dû gérer par obligation les affaires communales jusqu’à la mise en place de son conseil municipal… Durant ce temps de confinement, la vie ne s’est pas arrêtée pour nos comptables, les factures et les engagements financiers auprès des entreprises non plus. Je passerai sur les adjectifs tonitruants et impolis qui n’ont pas leur place dans le discours d’un maire qui se veut rassembleur.
Donc, à en croire notre maire, la commune, (du fait d’une gestion « Imbécile et irresponsable ») s’est endettée comme jamais ! Il appuie ses dires, que je relate ci-après, le verbe haut, très haut, trop haut ? - « Il sera donc très difficile de rétablir la situation sans emprunt, j’ai pris la décision d’alerter la Cour des Comptes et pour comprendre cette hémorragie financière j’ai diligenté un audit auprès d’un cabinet privé » ! Hémorragie ????
2ème acte : Comptes approuvés !
On ne nous dit pas tout, mais… l’audit infirme les propos désobligeants du 1er magistrat faisant état d’une dette régulière et non toxique, classant la commune comme plutôt bonne élève par rapport à d’autres villes de même importance. Il en est de même pour la Cour des Comptes qui n’a rien à reprocher à l’ancienne municipalité en matière de gestion comptable.
Les choses auraient pu s’arrêter là, mais que nenni ma fois ! Il faut avoir raison lorsqu’on est maire et de surcroît comptable. Donc on approuve les comptes en conseil municipal, majestueusement, sans aucune contestation. Mais cette fois, on ne parle plus d’une dette abyssale mais d’un choix d’investissements incohérents, «les conneries de l’ancienne municipalité» mettant en péril la situation financière de la collectivité. Comme on en a l’habitude, aucune excuse pour les mots blessants prononcés à l’encontre des anciens élus, aucun regret pour la souillure causée, après tout ce ne sont que des mots, en 2021 tout le monde aura oublié !
Donc, pour résumer, on nous annonce que la situation n’est plus catastrophique, tout au plus contraignante pour 2020. Il faudra resserrer les dépenses et espérer que rien de grave ne se passe d’ici la fin d’année. On fera très attention à nos dépenses tant en fonctionnement qu’en investissement. Bonne nouvelle !
Dernier acte : Euphorie des promesses
Voilà, nous sommes désormais en octobre, on parle de couvre-feu, de fêtes de familles annulées, on a peur pour nos grands-parents, on les évite pour ne pas les contaminer, on espère que tout cela sera oublié au printemps…. MAIS ! On organise un référendum…. On organise des réunions…. On félicite et on congratule…. On tient ses promesses, c’est une priorité…. et on montre à qui veut l’entendre que la nouvelle municipalité a de grands projets et…. une trésorerie confortable…
On augmente certaines subventions, on en crée de nouvelles, on offre 15 000 euros aux commerçants, on embauche un manager de centre-ville, on se donne le droit de sélectionner ses investisseurs en chassant ceux qui pourtant s’étaient fortement engagés auprès de l’ancienne municipalité. Bref, on montre ses gros bras…
Alors que veut dire «endettement irresponsable» quand on dégage tant de moyens financiers ?
Pour conclure :
Une peccadille peut-être ? UN MILLION d’euros (1 000 000 euros) légués à la commune afin de créer une résidence Séniors mais on en parle peu!
- En mai 2020 la commune est ruinée par l’ancienne municipalité?
- En juillet 2020, pas si grave, mais des dettes tout de même?
- En octobre 2020, l’argent est revenu… On crée de nouvelles dépenses ?
De quoi s’interroger, vous ne trouvez pas ?
A suivre…
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